Vous êtes coach en développement personnel et parentalité, pourriez-vous nous présenter votre rôle ?
J’accompagne des femmes et des hommes dans l’atteinte de leurs objectifs dans le domaine du développement personnel ou de la parentalité pour vivre une vie joyeuse et plus sereine.
Pourquoi les parents sont parfois, souvent pour certains, en échec quand il s’agit de gérer les émotions de leur enfant ?
La reconnaissance de l’importance des émotions est assez récente. Nos parents avaient souvent appris à les dissimuler : ne pas rire trop fort, ravaler ses larmes, anéantir sa colère. Françoise Dolto a mis en avant dans les années 1970 que « l’enfant est une personne », il n’est plus un tube digestif que l’on peut laisser dans un coin.
Aujourd’hui nous devons nous dépatouiller avec tout ça, l’enfant qui a des besoins, l’accueil de ses émotions, le respect de sa personne.
Nous n’avons pas appris à écouter et accueillir nos propres émotions.
Le faire avec notre enfant consiste à être sous pression pour être comme il faut, comme on pense qu’il faudrait être. Nous prenons bien soin de ravaler les contrariétés de notre propre journée jusqu’au moment ou un point de détail vient faire déborder notre marmite interne.
On crie, on s’énerve, on s’en veut, on culpabilise et on ravale tout ça…
Et on continue avec un peu plus de colère, un peu plus de culpabilité…
Quels sont les moments où l’on se sent le plus démuni en tant que parent ?
Je crois qu’il n’y a pas pire que de ne pas comprendre son enfant. Lorsqu’ils sont tout petits on se construit dans l’illusion que l’on est tout pour eux. On pense que nos enfants rachèteront peut-être un peu nos failles et combleront nos blessures narcissiques. Mais tout ne se passe pas souvent comme ça. L’enfant est différent de nous.
Et c’est bien souvent dans les lieux improbables que l’enfant décide d’exprimer sa frustration. Qui n’a pas connu la colère en plein milieu du supermarché, où la crise de larmes en partant de la crèche ?