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La dépression post-partum : elle touche aussi les papas

La dépression post-partum (DPP) est un état de profonde tristesse qui survient généralement dans les premières semaines après l’accouchement. Si cette détresse est souvent associée aux nouvelles mamans, sachez qu’elle touche aussi les papas. Moins connue, la dépression paternelle existe bel et bien, et concernerait même un père sur dix.

Qu’est-ce que la dépression post-partum ?

L’arrivée de bébé représente toujours un bouleversement pour les parents. Toutefois, il est important de préciser que la DPP ne correspond pas au stress ou à la fatigue temporaire découlant de cet événement.

Il s’agit d’une anxiété intense, sans raison apparente, qui s’étale sur une période d’environ un an. Elle envahit le parent au point d’affecter aussi bien ses relations avec son partenaire que sa capacité à tisser des liens d’attachement avec son nouveau-né. Il se sent triste et démuni face aux responsabilités qu’incombe son nouveau rôle (ici, de père).

Le sentiment de désespoir est tel qu’il peut développer des idées noires comme se faire du mal ou faire du mal au nourrisson.

Sur un ton calme et affectueux, partagez-lui vos pensées ou lisez-lui un conte à voix haute. Et surtout, dites-lui souvent que vous l’aimez. Au fur et à mesure, il reconnaîtra votre voix. Son rythme cardiaque s’accélère lorsque vous lui parlez à partir de la 32ᵉ semaine.

Les symptômes des papas en DPP

Les symptômes de la DPP chez les papas sont similaires à ceux des mamans. Ils s’accompagnent d’un sentiment de fatigue, de tristesse, de désespoir, de culpabilité et de dévalorisation de soi.

Les personnes concernées perdent tout intérêt pour les activités ou les loisirs qu’elles appréciaient auparavant. Elles ont aussi des difficultés à penser,

à se concentrer ou à prendre des décisions. Elles peuvent même avoir des pensées perturbantes comme l’automutilation ou le suicide.

La différence entre la DPP chez les papas et les mamans est le moment de l’apparition des symptômes. Ceux-ci peuvent être ressentis pendant la grossesse ou juste après l’accouchement pour les femmes. Quant aux hommes, les signes se manifestent parfois plusieurs mois après la naissance de bébé. Il arrive aussi qu’ils soient plus subtils. Ainsi, ils auront tendance à être plus irritables, à consommer plus d’alcool ou des drogues, ou à s’adonner aux jeux d’argent.

Les causes de la DPP chez les papas

Sur le banc des accusés, on retrouve les hormones. Tout comme les mamans, les papas subissent aussi des changements hormonaux importants après l’arrivée d’un enfant. La recherche a démontré que leur taux de testostérone chutait considérablement pendant cette période. On note également des fluctuations dans les niveaux d’œstrogène, de cortisol (hormone du stress), de vasopressine (hormone de l’attachement) et de prolactine. Ces bouleversements entre ces différents messagers chimiques peuvent impacter la santé mentale et favoriser la DPP.

Il y a aussi d’autres facteurs comme :

  • Le manque de sommeil
  • Des antécédents de dépression
  • Le changement dans la relation avec la partenaire (baby clash)
  • Le sentiment d’être exclu de la relation mère-enfant
  • Le stress financier
  • Le partenaire qui souffre également de DPP

Comment et où trouver de l’aide ?

La psychothérapie reste l’un des traitements les plus efficaces pour sortir de la DPP. Selon le choix du patient et l’impact que le trouble a sur sa vie de famille, il peut opter pour une thérapie individuelle, une thérapie de couple ou une thérapie familiale. L’objectif est de parler à cœur ouvert des difficultés et des appréhensions, et de trouver des solutions pérennes. Pour cela, le praticien utilisera la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) qui vise à remplacer les idées biaisées ou destructrices par des pensées et des comportements plus sains et en conformité avec la réalité.

Parallèlement à la psychothérapie, les papas en DPP doivent consulter un professionnel de santé. S’il l’estime nécessaire, il lui prescrira un traitement médicamenteux avec des antidépresseurs tels que des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Ils empêchent la réabsorption de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation de l’humeur, de l’anxiété et du sommeil. Des taux plus élevés dans le cerveau permettent donc de soigner la dépression.

Il est aussi possible d’adhérer à des groupes de soutien afin de rencontrer d’autres pères dans le même cas. La DPP chez les hommes étant un sujet tabou, c’est l’endroit idéal pour partager les expériences, s’échanger des conseils et surtout, se soutenir. En effet, le meilleur remède à la dépression reste la communication.

 

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