5 astuces pour réussir le sevrage de l’allaitement

Même si elle constitue un passage obligé, la fin de l’allaitement est toujours vécue par les mamans comme la fin d’un tendre chapitre. Cette décision peut avoir plusieurs raisons, notamment une reprise du travail, un traitement médical, la fatigue ou tout simplement, parce qu’il est temps. Bien que l’OMS recommande un allaitement exclusif au cours des 6 premiers mois, le sevrage reste un choix personnel. Il peut être précoce ou retardé, mais dans tous les cas, c’est une étape longue et fastidieuse qui requiert un temps d’adaptation aussi bien pour vous que pour votre enfant. Voici 5 conseils pour vous aider à traverser cette transition en douceur.

Surveillez les signes que bébé est prêt à manger solide

L’idéal est de débuter le sevrage quand votre bout’chou commence à vouloir changer de routine alimentaire. Quelques indices permettent d’identifier qu’il est en train de devenir un petit gourmet :

• Il arrive à se tenir assis et à soulever sa tête tout seul
• Il pioche dans votre assiette à table et porte le contenu dans sa bouche
• Il semble avoir toujours faim après l’allaitement
• Il ouvre grand la bouche quand vous lui présentez un aliment ou un objet
• Il bave moins, ce qui signifie qu’il a appris à déglutir sa salive

Laissez bébé s’initier tout seul aux aliments solides

Les professionnels de santé conseillent généralement d’introduire des aliments solides dans l’alimentation de bébé entre 4 et 6 mois. Il est important de varier sa nourriture, afin de l’aider à découvrir et à explorer de nouvelles saveurs, odeurs et textures. Au fur et à mesure qu’il y prend goût, il réclame de moins en moins la tétée. Vous pouvez même le laisser manger à sa façon et à son rythme afin qu’il dirige lui-même son sevrage. Cette pratique est appelée la Baby Led Weaning ou “alimentation autonome de bébé”.

Diminuez graduellement la fréquence des tétées

Il est clair que vous ne pouvez pas arrêter l’allaitement du jour au lendemain. Il vous faut du temps, ainsi qu’à votre bout’chou, pour vous accoutumer à ce bouleversement dans votre quotidien. Commencez par réduire petit à petit la fréquence des tétées (ou bien leur durée). Supprimez une séance par semaine jusqu’à ce que bébé s’habitue à boire son lait dans une tasse ou au biberon, et à consommer des aliments solides. Pendant cette période, votre production de lait diminue – car vos seins sont moins stimulés. Néanmoins, en cas d’engorgement, n’hésitez pas à tirer votre lait.

Rassurez bébé en multipliant les gestes d’affection

L’allaitement est un moment privilégié entre maman et bébé. Peau contre peau, vous apprenez à vous connaître ainsi qu’à construire un lien fort et durable. La fin de ces doux tête-à-tête ne se fait pas sans un pincement au cœur – même si la baisse du niveau de prolactine et d’ocytocine influe aussi sur vos émotions. De son côté, votre enfant peut y voir une forme de séparation. Il manifeste alors sa crainte par des crises de colère ou des comportements régressifs. Pour l’aider à passer ce cap, redoublez les baisers, les câlins et les distractions. Montrez-lui que cela ne vous empêchera pas d’être toujours là pour lui, mais d’une manière différente.

Faites du biberon votre allié

Le congé de maternité n’est pas, hélas, éternel, et il vous faut reprendre le chemin du bureau. Afin de faciliter la transition, vous pouvez donner le biberon à bébé à partir de 6 semaines. Alternez entre tétée et biberon de lait maternel, jusqu’à ce qu’il se familiarise avec sa nouvelle source d’alimentation. Si votre enfant semble peu réceptif au biberon (refus de la tétine, régurgitation, baisse d’appétit, problème de succion…), n’hésitez pas à en parler à votre pédiatre ou à votre médecin pour vous aider à trouver une solution.