La grossesse et les médicaments, attention à l’automédication (interview)

La grossesse et les médicaments, attention à l’automédication

Entre enceinte implique un changement de comportement sur bien des points, notamment en ce qui concerne la prise de médicaments et surtout l’automédication. Nous faisons le point avec Selma Cassagnes, pharmacienne à Châteaudun.

Quelles sont les précautions de base à prendre avec les médicaments quand on est enceinte ?

Selma Cassagnes : La toute première chose est de ne pas prendre un médicament si on a un doute. Même si un médicament a été donné en début de grossesse, il peut être déconseillé lors des trimestres suivants et vice-versa. Il est important de faire également attention aux médicaments vendus sans ordonnance comme ceux contre le rhume souvent incompatibles avec une grossesse.

Quels sont les risques en cas de prise d’un médicament dangereux ?

Les médicaments vont passer dans le sang du fœtus via le placenta. Suivant les cas, ils peuvent entrainer notamment des malformations, surtout au premier trimestre mais également des saignements, des fausses couches, des accouchements prématurés.

Quels médicaments peut-on utiliser au quotidien pour les petits maux ?

Pour les maux de tête, les femmes enceintes peuvent prendre du paracétamol durant toute la grossesse mais pas d’aspirine, d’ibuprofène ou d’anti-inflammatoires. Pour les nausées, il est impératif de consulter son médecin ou sa sage-femme.
En ce qui concerne les maux de ventre, la molécule phloroglucinol peut être prise tout au long de la grossesse.
Pour différents petits maux, elles peuvent se tourner vers l’homéopathie qui peut être prise sans aucun risque. Il faut cependant se méfier des médecines dites « naturelles » car certaines huiles essentielles par exemple sont fortement déconseillées.
Attention aux crèmes ou aux traitements locaux qui peuvent également avoir des répercussions négatives sur une grossesse.